
Une entreprise qui a du chien : découvrez le Dogwood Lodge Pet Retreat
Situé à South Ohio, en Nouvelle-Écosse (à quelques minutes de route de Yarmouth, en descendant la Hardscratch Road), Dogwood Lodge Pet Retreat Inc. est un véritable havre de paix pour les chiens et pour les humains qui les aiment. Dirigé par les copropriétaires Jonathan et Kelsy Lyons, Dogwood Lodge est bien plus qu’un simple service de pension pour animaux : c’est un mode de vie fondé sur des décennies d’expérience, un souci du détail et, surtout, un amour profond pour les compagnons canins.
Une vocation depuis toujours
Kelsy Lyons est plongée dans le monde canin depuis l’enfance. « J’ai commencé à m’occuper de chiens vers l’âge de 8 ans, et je n’ai jamais arrêté depuis », raconte-t-elle. Sa première expérience à la tête d’un centre de pension très fréquenté sur la Côte-Sud, pendant plus de sept ans, lui a donné les compétences et l’élan nécessaires pour se lancer à son compte. Ce rêve devient réalité en mai 2014, lorsqu’elle commence à gérer leur emplacement familial à Lunenburg, en Nouvelle-Écosse.
Jonathan, ancien professionnel du secteur technologique, a rejoint l’aventure peu après. « Je devais choisir entre rester dans le domaine des technologies ou me réorienter vers le monde canin, explique-t-il. Et ça a tout de suite fait sens pour moi de plonger là-dedans. L’entreprise s’est rapidement développée, j’adore les chiens et je n’ai jamais regretté mon choix. »
Un saut de foi et un coup de pouce
Leur déménagement dans le comté de Yarmouth, en 2021, représentait bien plus qu’un simple changement de décor. Il s’agissait d’un nouveau départ, rendu possible grâce à l’achat d’une propriété familiale à Pleasant Lake, tout près. Leur intention initiale était d’exploiter leur service de pension directement depuis leur nouvelle résidence, mais le couple a changé de cap lorsqu’un établissement voisin, autrefois occupé par « It’s a Ruff Life Daycare », a été mis en vente de manière inattendue.
« Le moment était parfait, mais jamais on n’aurait cru qu’on obtiendrait une deuxième hypothèque », se souvient Jonathan. « La banque a dit non. Puis la BDC a dit non. Ensuite, notre agente immobilière, qui, on l’a appris plus tard, siège au conseil d’administration de la CBDC, nous a recommandé d’essayer la Corporation au bénéfice du développement communautaire (CBDC) de Yarmouth. »
C’est alors que Kristina Nuja, conseillère en développement des affaires à la CBDC, entre en scène. « Elle est probablement la personne la plus terre-à-terre et la moins “banquière” qu’on puisse rencontrer », dit Jonathan. Kristina les a aidés à revoir leur plan d’affaires de fond en comble avec rigueur et pragmatisme. « Elle nous a fait tout refaire, et puis un jour elle nous a dit : “Je pense que c’est pas mal, je vais le présenter au conseil.” Ils nous ont approuvés presque immédiatement. »
La CBDC a financé l’achat du bâtiment et des 23 acres de terrain, et est intervenue deux autres fois depuis : une première fois pour des réparations urgentes de clôtures et de drainage après le dégel hivernal, et plus récemment pour l’installation complète d’un système de climatisation. « On paie un peu plus d’intérêt, mais ça en vaut largement la peine, insiste Jonathan. Sans la CBDC, on ne serait tout simplement pas là. »
Une réputation et une famille en construction
Dogwood Lodge, ce n’est pas un chenil, c’est un lieu de retraite. Dans une vaste structure en dôme que les Lyons ont transformée, les chiens profitent de loges individuelles dans une grande pièce climatisée, d’un « Zen Den » apaisant avec musique relaxante et jouets d’enrichissement, ainsi que d’une petite boutique proposant des produits de santé naturels pour chiens.
Et la clientèle parle d’elle-même. « Beaucoup de nos clients continuent de venir de Lunenburg (près de 500 km aller-retour), et certains même d’Halifax », dit Kelsy. « D’après eux, ils ne veulent confier leurs chiens à personne d’autre. »
Mais ce travail est aussi exigeant que personnel. « Ce n’est pas un emploi, c’est un mode de vie », partage Kelsy. Le couple ramasse les excréments, nettoie les enclos, réconforte les chiens anxieux, et gère l’entreprise de manière active, appuyé par deux toiletteuses à temps plein et quelques employé(e)s à temps partiel. « Trouver les bonnes personnes, c’est un défi », admet Jonathan. « Certains pensent qu’on passe nos journées à jouer avec des chiots. Mais c’est aussi de l’assainissement, de l’analyse comportementale, et s’assurer que les chiens sont détendus. ».
Et leur engagement va bien au-delà du quotidien. Bien que le secteur soit peu réglementé, Dogwood Lodge est membre de longue date de l’International Boarding and Pet Services Association (IBPSA), assurant des standards élevés grâce à l’autoréglementation et à la formation continue.
Un coup de cœur local
La qualité du Dogwood Lodge ne passe pas inaperçue. En 2023, l’entreprise a reçu le prix de « l’Étoile montante de l’année » décerné par la Chambre de commerce de Yarmouth, et a été nominée chaque année depuis. « C’est clairement l’un de nos plus grands moments de fierté », affirme Jonathan. Les client(e)s sont du même avis. L’un d’eux a même proposé une offre généreuse pour les convaincre de ne pas quitter Lunenburg.
Des photos de pensionnaires à la queue frétillante remplissent leur page Facebook très suivie, et les messages de bienvenue pour les nouveaux chiens créent un lien chaleureux, même à distance. « Parfois, les gens partent en croisière, raconte Kelsy, et ils reviennent en disant : “Chaque soir, on allait voir s’il y avait une nouvelle photo.” »
Regarder vers l’avenir
Alors que le secteur des soins animaliers évolue, Dogwood Lodge suit le mouvement. Les Lyons s’intéressent de près à tout ce qui touche au bien-être animal : enrichissement des périodes de jeu, sélection de produits naturels, etc. Ils prévoient actuellement agrandir leur espace de toilettage avec des pièces séparées pour le lavage et le séchage, et rêvent même, à long terme, d’un bâtiment plus grand, voire d’une franchise.
« On essaie toujours d’avoir une longueur d’avance », partage Jonathan. « J’ai même conçu un outil qui utilise l’IA pour scanner chaque semaine les nouveautés dans notre domaine. »
Leur principe directeur reste inchangé : penser d’abord au bien-être du chien. « On fait ça parce qu’on aime ça », dit Kelsy. « On s’occupe du “bébé” de quelqu’un. C’est une responsabilité et un privilège. »
Et pour les Lyons, c’est plus que suffisant pour continuer d’avancer, entre queues qui remuent, pattes boueuses… et beaucoup d’amour.