
Guérison locale : comment Scott Symonds est revenu à ses racines pour lancer Apollo Sport and Wellness
Lorsque Scott Symonds a ouvert les portes du Apollo Sport and Wellness Centre Inc. en juin 2020, il ne lançait pas seulement une entreprise, il revenait chez lui pour bâtir quelque chose dont sa communauté avait réellement besoin.
Situé à Barrington Passage, en Nouvelle-Écosse, Apollo a vu le jour à ce que la plupart auraient qualifié de mauvais moment : en plein cœur de la pandémie de COVID-19. Toutefois, pour Scott, c’était précisément la pause dont il avait besoin.
« La pandémie m’a vraiment donné l’occasion de ralentir le rythme du monde », dit-il. « Avant, démarrer une entreprise n’était qu’une idée, parce que la vie allait trop vite. Le travail était prenant. Le projet était sans cesse repoussé. »
Après plusieurs années comme physiothérapeute à Halifax, Scott et sa femme ont commencé à réfléchir sérieusement à leur avenir. La vie en ville offrait confort et stabilité, mais pas la proximité de la famille ni le mode de vie qu’ils souhaitaient pour élever leurs enfants. Ils ont donc pris la décision audacieuse de retourner à Cape Sable Island, près de l’endroit où Scott a grandi.
Employé d’abord dans une autre clinique, Scott voyait sans cesse ressurgir le rêve de diriger sa propre entreprise. En six mois à peine, il est passé de « chercher sur Google comment démarrer une entreprise » à rédiger un plan d’affaires complet, obtenir du financement et ouvrir les portes d’Apollo.
« Je n’avais jamais fait de plan d’affaires. Je n’étais jamais allé dans une banque pour obtenir un financement commercial », admet-il. « Ardith Van Buskirk de la CBDC Shelburne m’a guidé dans tout le processus. Elle me l’a présenté d’une façon qui avait du sens pour moi. »
La CBDC Shelburne n’a pas seulement financé son rêve, elle l’a aidé à le bâtir. Elle a fourni le soutien financier nécessaire pour acquérir un local commercial, l’équiper en matériel de physiothérapie et couvrir les coûts de démarrage. Mais, tout aussi important, elle a offert un accompagnement. Qu’il s’agisse d’examiner des plans d’expansion ou d’approuver des prêts pour l’achat d’équipement dans une nouvelle clinique satellite à Yarmouth, la CBDC n’était jamais plus loin qu’un coup de téléphone.
Dès le départ, Apollo a connu un fort engouement auprès des clients locaux. Ce qui avait commencé comme une pratique solo avec une adjointe à l’accueil est rapidement devenu une équipe florissante : quatre physiothérapeutes, un docteur en naturopathie, des ergothérapeutes occasionnels et une équipe administrative élargie.
« Dès le premier jour, quand nous avons ouvert, la demande était là », se souvient Scott. « Nous avons eu un formidable soutien de la communauté et des médecins et infirmières praticiennes locales qui nous référaient des patients. »
Et ce ne sont pas seulement les habitants de Barrington Passage qui ont pris note. Des clients viennent de Shelburne, Lockport, Tusket, Pubnico, et même de Yarmouth, où Apollo exploite désormais une clinique satellite. Les services variés d’Apollo comprennent la physiothérapie, la médecine
naturopathique et l’ergothérapie, pour des patients allant des grands-parents souhaitant rester actifs aux pêcheurs de homards gérant des douleurs chroniques.
« On voit autant les grands-parents qui veulent suivre leurs petits-enfants, que l’athlète du dimanche qui vise un record sur 5 km, ou encore le travailleur manuel aux prises avec une douleur chronique », explique Scott.
Malgré le succès, diriger Apollo n’a pas été sans défis. Le recrutement demeure une difficulté constante, surtout en région rurale.
« C’est généralement assez difficile de recruter quelqu’un à ce bout de la province, surtout un professionnel de la santé », dit-il. « On n’est pas mal pris maintenant, mais au moment de l’ouverture, il n’y avait que moi. Et la demande était énorme. »
La capacité de Scott à s’appuyer sur ses liens personnels et professionnels a aidé à bâtir son équipe. Plusieurs recrutements étaient locaux, des amis du gym, d’anciens camarades de classe et des connaissances familiales. C’est en partie ce qui donne à Apollo l’allure d’un projet communautaire autant qu’une entreprise.
Quant au nom « Apollo », Scott explique qu’il ne s’agit pas seulement d’une marque accrocheuse. Il porte un sens profond. Dans la mythologie grecque, Apollon est le dieu de la médecine et de la guérison.
« C’était simplement un de ces noms qui sont restés », raconte Scott. « En sachant que cela signifiait le dieu de la guérison et de la médecine, ça m’a semblé évident. »
Cinq ans plus tard, Scott partage encore son temps entre le soin aux patients et la gestion de l’entreprise, un équilibre auquel il tient énormément.
« Si je faisais de la physio 100 % du temps, je souhaiterais sans doute faire plus de gestion. Et si je faisais uniquement de la gestion, la clinique me manquerait. Cet équilibre est parfait. »
Pour l’avenir, Scott envisage une croissance, élargir les services, réduire les délais d’attente, et peut-être même agrandir l’espace pour répondre aux besoins de la communauté. Mais il n’est pas question d’un départ rapide.
« Je me vois à la tête d’Apollo aussi longtemps que je pourrai le faire », dit-il. « Je ne m’imagine pas une retraite traditionnelle. »
Pour l’instant, Scott garde son objectif simple : écouter les besoins de la communauté et y répondre.
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